Prix terre agricole 2025 : combien coûte l’hectare ?

En 2024, le prix moyen d’un hectare de terre agricole en France atteint 6 250 euros, soit une hausse de 2,5 % par rapport à l’année précédente. Pourtant, dans certaines régions, le prix dépasse 15 000 euros, tandis que d’autres affichent toujours des valeurs inférieures à 3 000 euros.Le marché reste marqué par de fortes disparités selon les usages, la localisation et la pression foncière. Les transactions entre agriculteurs continuent de représenter la majorité des échanges, mais la demande des investisseurs extérieurs progresse dans certaines zones.
Plan de l'article
Panorama du marché des terres agricoles en France en 2025
Le visage du marché des terres agricoles en 2025 a rarement été aussi contrasté, entre envolées de prix dans certains territoires et stagnation ailleurs. La Safer, référence nationale, livre chaque année des chiffres qui en disent long : la tendance à la hausse des prix des terres agricoles se confirme, mais la carte des valeurs ressemble plus que jamais à un patchwork. À l’Ouest, la Bretagne et les Pays de la Loire franchissent allègrement la barre des 8 500 euros l’hectare, portées par des systèmes agricoles performants et une mécanisation avancée. Le Massif central, les vallées oubliées de la Creuse ou de l’Allier peinent à suivre le rythme : dans ces secteurs, le prix moyen à l’hectare fait de la résistance sous les 3 000 euros.
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Les logiques du marché évoluent. La pression démographique, la conversion écologique, la raréfaction du foncier et l’arrivée d’investisseurs non issus du monde agricole refaçonnent les équilibres. Bien que la majorité des ventes s’opère encore entre agriculteurs, la part des acquisitions par des sociétés ou de nouveaux entrants ne cesse de croître, principalement dans les zones attractives, proches des agglomérations ou à fort potentiel.
Pour mieux saisir les dynamiques actuelles, plusieurs points s’imposent :
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- Indice national : progression annuelle de 2,5 % selon le baromètre Safer
- Régions agricoles : les écarts peuvent aller de 1 à 5 selon les bassins de production
- Évolution des prix : envolée dans les zones de grandes cultures, ralentissement dans les départements voués à l’élevage extensif
Le rapport Safer invite à décoder les nouveaux rapports de force sur le marché foncier agricole. La tension s’accroît, en particulier pour les jeunes agriculteurs et les exploitants familiaux, qui se retrouvent parfois face à des investisseurs au pouvoir d’achat largement supérieur.
Quels sont les prix moyens à l’hectare selon les régions ?
La carte des prix moyens à l’hectare en 2025 accentue les disparités régionales. Ouest et Bassin parisien tiennent le haut du pavé : dans le Centre-Val de Loire, les ventes de terres nues approchent 8 900 euros l’hectare. Dans les plaines céréalières d’Eure-et-Loir ou de Beauce, le cap des 10 000 euros est franchi sans sourciller. Cette dynamique s’explique par la rareté du foncier, la fertilité du sol et la compétition féroce entre groupes agricoles.
A contrario, le Massif central conserve une accessibilité comparative. Le Cantal, la Haute-Loire ou la Lozère affichent des prix compris entre 3 200 et 3 700 euros l’hectare. Dans le Sud-Ouest, la Gascogne oscille entre 4 500 et 5 500 euros, tandis qu’en Nouvelle-Aquitaine, la moyenne reste contenue, surtout dans les départements orientés vers l’élevage.
Pour situer l’ampleur des différences régionales, voici un aperçu synthétique des valeurs observées :
- Bassin parisien : 8 500 à 10 500 euros/hectare
- Bretagne : 7 400 à 8 800 euros/hectare
- Sud-Ouest : 4 500 à 6 000 euros/hectare
- Massif central : 3 200 à 3 700 euros/hectare
Les praticiens examinent ces écarts à la loupe. Le barème indicatif Safer sert de référence pour toute estimation, préparation à la vente ou transmission familiale. Chaque département vit sa propre dynamique : en périphérie urbaine ou dans des zones « sous tension », les prix flambent, tandis que la fameuse diagonale du vide limite la pression sur le foncier.
Facteurs déterminants dans l’évolution des prix fonciers ruraux
La hausse des prix moyens en 2025 ne doit rien au hasard. Elle résulte de plusieurs facteurs qui bousculent l’ordre établi sur le marché des terres et redéfinissent l’équilibre du foncier agricole.
Premier élément : le renouvellement des générations d’agriculteurs tourne au ralenti. Les transmissions se raréfient et le profil des acheteurs se diversifie, ouvrant la porte à des investisseurs ou de nouveaux venus, parfois éloignés du terroir. Ceci attise la concurrence : certains cherchent à agrandir leur exploitation, d’autres à s’installer, tandis que sociétés et fonds d’investissement entrent en scène pour sécuriser une partie de leur capital.
Il faut aussi surveiller un faisceau de paramètres déterminants : revenus agricoles, évolution des aides de la PAC, contraintes environnementales, accès à l’eau, potentiel agronomique du terrain. Tous jouent sur la rentabilité anticipée et la valeur de marché.
Voici les piliers décisifs dans la formation du prix d’un hectare :
- Localisation : accessibilité, irrigation, qualité des terres, environnement immédiat
- Nature des cultures : grandes cultures, polyculture-élevage, prairies permanentes ou céréales intensives
- Indice national des fermages : il influe directement sur le prix foncier agricole en indexant les loyers
L’évolution des prix des terres ne traduit pas seulement une logique économique : chaque hectare vendu, transmis, mis en location porte aussi une vision sur l’avenir de l’agriculture et de la ruralité. Ce marché ne se résume plus à une suite de montants : il concentre des enjeux générationnels, stratégiques et humains.
Données officielles et perspectives pour les investisseurs et agriculteurs
Les chiffres fournis par la safer dressent le portrait d’un marché foncier sous haute surveillance. Le barème indicatif place le prix moyen d’un hectare de terre agricole autour de 6 280 euros, hors vignobles et prairies permanentes. Cette valeur, pourtant officielle, cache de grandes disparités locales et des tensions palpables selon les zones.
Le barème indicatif vénale moyenne actualisé tous les ans sert de référence, qu’il s’agisse de transactions privées, de succession ou de location de terre agricole. Les investisseurs s’en servent pour évaluer les rendements escomptés ; les exploitants, eux, se demandent si les transmissions deviendront un parcours du combattant avec des prix à ces niveaux.
Voici les principaux points d’attention pour tous ceux qui évoluent sur ce marché :
- La base du calcul IFI repose désormais sur la valeur vénale réelle, impactant la fiscalité foncière directe des propriétaires
- La moyenne des terres agricoles varie selon les politiques publiques, la réalité locale et la diversification des usages
Face à ces évolutions, la safer agit comme régulateur clé : elle conserve la possibilité de préempter certains biens pour garder l’équilibre du marché foncier. Les investisseurs ruraux doivent donc composer avec ce garde-fou, tandis que les agriculteurs jonglent avec l’incertitude et la recherche d’opportunités. Derrière chaque variation de prix, ce sont les contours de notre agriculture de demain qui se dessinent, hectare après hectare.

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